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USY - Le chemin de Daria Acha-Orbea

CLUB - Le chemin de Daria Acha-Orbea

Exilée en Suisse allemande pour jouer dans l'élite durant huit années, la Cugiéranne est revenue aux sources à la veille de ses 30 ans, pour défendre les couleurs d'Yverdon-Crissier. Rencontre.

ClubLeCheminDeDaria

Huit années durant, elle a pris le chemin qui mène de l’arc lémanique à Herzogenbuchsee et Thoune, en direction de l’entraînement. De retour à 23h15 à la gare de Lausanne, après 1h40 de trajet, il lui fallait encore rentrer chez elle, à Cugy. Ce que, ces dernières saisons, elle faisait régulièrement en vélo électrique. Déterminée, Daria Acha-Orbea a été l’exception welsch dans le milieu du handball national, la Romande de Ligue A ou B. «Je suis partie en Suisse allemande quand j’avais 21 ans, sans penser à faire carrière, mais pour savoir où se situaient mes limites, dit-elle, du haut de son mètre 63, longs cheveux noirs tressés et yeux clairs. Je pense les avoir atteintes.»

A bientôt 30 ans, la voilà de retour aux sources, à Crissier, ou plutôt Yverdon- Crissier désormais, elle qui a fait ses gammes de handballeuse à Cugy, avant de rejoindre la West. Après s’être battue pour gagner sa place dans l’élite, la Cugiéranne en a ainsi terminé avec les sacrifices. «Chaque fois, je pensais que je ne continuerais pas à faire les trajets une année de plus, et finalement je rempilais, raconte la dernière recrue de la seule équipe romande de 1re ligue. Bien sûr, j’ai toujours pu compter sur des employeurs compréhensifs, mais avec de la volonté, on arrive à s’organiser, à faire ce que l’on aime.» La meilleure preuve de sa ténacité? Même lorsqu’elle a subi trois opérations successives pour une blessure à un genou, égarant près de deux ans dans l’aventure, elle ne s’est pas démobilisée et est revenue au plus haut niveau.

Des amies retrouvées

Si son patronyme est basque, Daria Acha-Orbea a des parents alémaniques, d’Argovie et de Saint-Gall. «Etant bilingue, c’était évidemment plus facile de partir en Suisse allemande. Mais j’ai quand même dû apprendre le Bernois», glisse-t-elle, sans jamais se départir du sourire communicatif qui illumine son visage. Outre-Sarine, elle s’est fait un nom. Et des amies, à qui elle a permis de découvrir les soirées lausannoises. Car Daria Acha-Orbea est une joueuse d’équipe. En s’engageant avec Yverdon-Crissier, elle a retrouvé des filles avec qui elle a évolué plus jeune. «J’ai besoin de faire partie d’un groupe, qu’on me pousse et que je puisse pousser les autres», affirme-t-elle. En arrêtant de jouer pour Thoune, elle envisageait de se laisser respirer. Ça n’a pas duré bien longtemps: «J’ai participé à un entraînement, juste pour voir. Dès cet instant, j’ai su que j’allais continuer. Je me suis sentie bien, l’équipe m’a donné envie de rester. En fait, j’ai toujours envie de faire du handball.»

Bien sûr, le fait que sa nouvelle formation évolue en 1re ligue a aussi aidé à convaincre cette compétitrice dans l’âme. «Mais j’aurais certainement repris aussi en 2e ligue», assure-t-elle. Ailière véloce depuis toujours, elle a pris place au poste de demi-centre dans le dispositif de Zoltan Majeri. «C’est un challenge pour moi et je prends beaucoup de plaisir à me retrouver à la distribution, reconnaît-elle. Cela m’oblige aussi à beaucoup plus réfléchir, ce que je n’avais pas trop besoin de faire à l’aile, où tu cours et tu défends.» Mais lorsqu’on évoque son rôle sous ses nouvelles couleurs, elle estime prétentieux d’affirmer faire profiter ses coéquipières de son expérience: «Elles aussi en ont, coupet- elle. Je suis quelqu’un de positif et je veux surtout apporter mon enthousiasme à l’équipe, encourager mes copines.» Daria Acha-Orbea a pris une nouvelle voie, sans pour autant dévier du chemin qui, plusieurs soirs par semaine, la mène irrémédiablement au handball, vers son équipe, son univers.

Carte d’identité

Nom: Daria Acha-Orbea.
Age: 29 ans.
Domicile: Cugy.
Profession: Physiothérapeute à la Clinique Bois-Cerf, à Lausanne.
Parcours dans le handball: Commence à Cug y vers les 10 ans, puis poursuit à la West (2e et 1re ligue), Herzogenbuchsee (LNB et LNA) et Rotweiss Thoune (LNA). Porte les couleurs d’Yverdon-Crissier (1re ligue) depuis cette saison.

Manuel Gremion.

Journal La Région Nord-Vaudois

 

USY H1 - PSG Lyss

Hommes 1 - Un faux départ pour l'USY 

Les Yverdonnois ont fait preuve de trop d'inconstance devant une équipe pourtant dénuée de tout génie.

Nous avons déjà épuisé notre joker.» Yves Pfister, le président de l’USY Handball, ne mâchait pas ses mots après la contre-performance de la «une» masculine lors de son entrée en lice dans le championnat de 1ère ligue.

Evoluant face à une formation bernoise dénuée de toute velléité de beau jeu, les hommes de Zoltan Majeri se sont montrés trop inconstants dans leurs efforts. Un constat corroboré par leur numéro 78, le Français Olivier Botetshi: «Nous n’avons pas réussi à poser notre jeu. Nous avons bien défendu en première mitemps, puis de façon bien plus désordonnée par la suite. En attaque, nos nombreuses actions manquées nous ont coûté cher.»

Pour Yves Pfister, le mal s’est révélé un peu plus profond: «Quelques-uns de nos joueurs sont un peu friables mentalement et ils baissent trop vite la tête en cas de coup dur. Nous n’osons pas assez prendre nos responsabilités et nous nous cachons alors derrière les autres.»

Un point cependant sur lequel tous se rejoignaient: la rotation était supérieure du côté des visiteurs et cela pourrait être le véritable talon d’Achille de l’USY cette saison.

Public fidèle et déçu

Face aux Bernois, les handballeurs nord-vaudois auront tenu jusqu’à 20-18 (44 e ), avant d’encaisser un 0-4 qui les aura définitivement coupé dans leur élan. Lyss ne lâchait plus l’os et laissait l’USY à sa désillusion, celle d’avoir piteusement manqué son premier match, devant un public toujours aussi fidèle et enthousiaste, pour lequel la déception finale était à la hauteur des espérances initiales.

Du côté des satisfactions, même rares, le «gros» match disputé par le junior de 19 ans Clément Loichot, qui confirme ses excellentes dispositions d’avant-saison, ainsi que les mains toujours aussi fermes de Chenu et Théault, même si ce dernier a parfois tendance à vouloir trop bien faire.

Après la modeste qualification en Coupe de Suisse, face au HBC Ins, club de 2 e ligue, cette défaite doit d’ores et déjà résonner comme un signal d’alarme pour ne pas paver cette saison de trop d’embûches.

 Aurélien Alba

Journal La Région Nord-Vaudois

 

USY - Progresser chaque année

CLUB - On essaie juste de progresser chaque année...

Les différents championnats de handball n’en sont qu’à leurs prémices, mais pour Yves Pfister et son comité, la saison a commencé depuis un bon petit bout de temps. Alors que les joueurs goûtent à leurs vacances, les responsables doivent plancher sur la saison d’après. Remplir les exigences «toujours plus importantes» de la fédération. Gérer d’éventuels transferts, ainsi que la répartition des joueurs dans les différentes équipes. Ces tâches, on les prend très au sérieux à l’US Yverdon. C’est peut-être le secret d’un club qui progresse sur tous les tableaux: son équipe masculine est désormais bien installée en 1 re ligue, les femmes viennent d’arriver au même niveau et le tournoi international organisé aux Isles prend une envergure impressionnante. Le président Yves Pfister évoque les raisons de ces succès et la recette de ceux à venir.

ClubOnEssaieDeProgresser

 

L’USY Handball a bien grandi depuis que son équipe masculine a atteint la 1 re ligue. Cette promotion a-t-elle constitué un déclic?

Je crois qu’il faut remonter plus loin que cela. Il y a sept ans, le club était au creux de la vague, avec ses hommes aux portes de la 3 e ligue. Nous sommes entrés au comité, notamment avec Julien Ballif et Olivier Simon-Vermot qui y sont toujours. Notre but: redonner sa place à l’USY, c’est-à-dire celle de l’un des meilleurs clubs romands. Nous avions un projet à long terme. Nous l’avons présenté et nous avons dit aux membres que nous allions travailler pour améliorer les structures, mais que tout le monde devrait mettre la main à la pâte.

Et la mayonnaise a tout de suite pris?

Pas tout à fait. Je me rappelle qu’à un moment, on était sur le point de se décourager. Et puis les choses se sont enchaînées: la «une» est montée en 1 re ligue, nous avons hérité des M17 de Vaud Handball... C’est aussi à ce moment que nous avons eu l’opportunité d’engager Zoltan Majeri comme entraîneur pro. Sur le moment, c’était un risque financier. Mais on était sûrs que ce serait gérable sur le long terme et on ne s’est pas trompé.

Quel poids a Zoltan Majeri dans la réussite actuelle du club?

Enorme. C’est un entraîneur à part. Il s’occupe de trois équipes et cela se passe bien avec tout le monde. Son investissement va bien audelà: il travaille aussi avec les sponsors, il est en contact avec les employeurs des joueurs, il trouve du boulot à certains... Pour en revenir au handball, il faut se rendre compte qu’il s’agit d’une véritable pointure. Le fait qu’il soit à Yverdon étonne beaucoup de monde et rend même certains clubs jaloux.

N’a-t-il pas d’offres plus haut?

Si, bien sûr. Chaque année, quatre ou cinq clubs de LNA l’appellent. Cet été, on lui a aussi proposé l’équipe nationale M21 du Danemark. Lui, il répond qu’il est à Yverdon, point. On a beaucoup de chance.

L’USY avance à tous les niveaux. Quelles sont les limites du club?

Depuis le départ, nous avons un principe: on essaie de progresser chaque année. Nous n’avons pas d’objectif arrêté. On veut simplement améliorer nos points faibles et faire en sorte que la situation soit viable.

La LNB, à terme, c’est donc envisageable?

Ce n’est pas un but en soi. Cela coûte beaucoup plus cher et, à l’heure actuelle, nous avons déjà l’un des plus petits budgets de 1 re ligue. Après, si on peut monter un jour, on ne dira pas non, c’est clair.

En marge de son développement, Yverdon a pris la décision de quitter la West. Pourquoi?

A l’époque, la West a été créée par trois clubs (Yverdon, Crissier et Lausanne, ndlr) parce qu’aucun ne pouvait jouer seul un rôle déterminant en 1 re ligue. Ça a été lancé par les joueurs, si l’on veut bien, ceux de ma génération. Mais petit à petit, les liens se sont distendus. Il y avait un tel écart entre la West et les trois clubs qu’aucun joueur ne pouvait plus prétendre faire le saut. Maintenant, les choses ont changé, nous sommes au même niveau. La logique aurait donc voulu que l’on envoie nos meilleurs joueurs à la West, mais nous n’étions plus dans cette optique. Ceci dit, concrètement, sortir de la West n’a pas été une démarche du comité, mais une proposition individuelle d’un membre lors de l’assemblée générale du club. On a voté. Il y a eu 39 voix pour et trois contre.

A l’heure de la reprise du championnat, on ne peut plus considérer la «une» masculine comme une petite équipe de 1ère ligue.

Il faut se méfier et ne pas oublier que la saison dernière, si nous terminons à une belle quatrième place, nous étions plus proches de la relégation que du podium... On ne doit pas s’enflammer. D’ailleurs, toutes les autres équipes se sont renforcées.

Vous êtes montés en 1 re ligue avec des gens du cru. Depuis, on voit transiter des étrangers par l’USY. Est-ce nécessaire?

A la fin de la première saison, où seuls deux Hongrois sont venus nous prêter main forte, certains joueurs formés au club ont dit que c’était trop dur et qu’ils voulaient arrêter. On a dû se rendre à l’évidence. A ce niveau, il faut des renforts. C’est le cas pour toutes les équipes. Simplement, en Suisse alémanique, cela se voit moins, car les clubs peuvent aller chercher des gens en LNB, par exemple. En Romandie, on n’a pas cette possibilité, donc on se tourne vers l’étranger. Cela fait grincer les dents de certains, mais il faut voir que chez nous, aucun joueur ne touche de l’argent, contrairement à ce qu’il se passe dans la plupart des clubs à ce niveau. Nous aidons simplement nos étrangers à trouver du travail et ils ne paient pas de cotisation, contrairement aux Suisses.

En parallèle, vous offrez aussi leur chance à des jeunes formés au club.

C’est vrai. Ils seront cinq dans l’effectif de la «une» cette année. Là encore, nous avons l’immense chance d’avoir Zoltan Majeri. Il a amené certains jeunes beaucoup plus loin que ce que tout le monde pensait envisageable. Si, un jour, on a la possibilité de faire uniquement avec les joueurs que nous formons, tant mieux. Mais encore une fois, il ne faut pas se voiler la face: tout le monde a recours à des renforts.

A titre personnel, quand vous êtes entré au comité, imaginiezvous en arriver là où vous êtes, sept ans plus tard?

Franchement, non. On avait le projet de faire revenir Yverdon parmi les meilleurs clubs romands, mais là, nous avons déjà été au-delà de nos ambitions. Nous sommes passés de 100 à 190 membres actifs. Et les gens participent, s’engagent. Dans ces conditions, un comité peut durer longtemps.

Lionel Pittet.

Journal La Région Nord-Vaudois

 

USY D1 - Rotweiss Thun 2

DAMES 1 - Comme si rien n'avait changé pour l'US Yverdon

Dans le duel des néo-promues, les Vaudoises n'ont fait qu'une bouchée de Rotweiss Thun 2. Il faudra patienter pour un véritable test.

Cela faisait des années et des années que les handballeuses d’Yverdon-Crissier distribuaient des claques en 2 e ligue. Et puis, enfin, la saison dernière, elles ont décroché la promotion tant convoitée. L’occasion de voir de quel bois se chauffent les équipes de 1 re ligue. Dimanche, les Vaudoises accueillaient Rotweiss Thoune II pour la reprise. Score final? 39-23. Un festival. Une gifle. Un score tel qu’elles en connaissaient tous les weekends en 2ème ligue. Comme si rien n’avait changé, en fait.

«On ne s’attendait pas forcément à ça, lâchait Hélène Christinat à l’heure de l’analyse. Mais en même temps, on savait qu’il s’agissait de l’autre équipe néo-promue. Aucun doute, les choses vont maintenant se compliquer.» L’entraîneur Zoltan Majeri ne fanfaronnait pas davantage. «Il est clair que Thoune II luttera contre la relégation. Mais, même s’il reste plein de détails à régler, c’est un bon début de saison.»

Treize longueurs d’avance

Entrées comme des furies dans la rencontre, faisant beaucoup de bruit sur et hors du terrain, les Thounoises ont ouvert la marque. Mais leur euphorie est très vite retombée: à la 10 e minute de jeu, il y avait déjà 6-1 pour des locales que rien ne semblait pouvoir faire bouger. «On a, avant tout, fait un match très solide en défense», soulignait Hélène Christinat. Plus agressives, plus rapides et plus efficaces à l’heure de se projeter vers l’avant, les protégées de Zoltan Majeri ont, en fait, offert à leur public un récital de trente minutes. A la sirène, elles comptaient treize longueurs d’avance. Et le job paraissait fait.

Mais à la reprise, les Bernoises sont apparues requinquées, tandis que leurs hôtes commençaient à rater des choses: une passe par ici, un tir par là. A la clé, pour une équipe de Thoune emmenée par une Fabiola Hostettler soudain décisive, un joli partiel de 3-6. «Nous avons un peu cédé à la panique, reconnaît Hélène Christinat. Il y a deux semaines, lors d’un tournoi, nous menions de huit longueurs un match que nous avons fini par perdre.» De quoi nourrir quelques craintes de voir l’histoire se répéter.

Nadia Werro déterminante

Mais cette fois, la différence de niveau était trop flagrante. Yverdon-Crissier a fini par reprendre les choses en main. A ce titre, Nadia Werro a joué un rôle déterminant, inscrivant plusieurs buts, alors que son équipe ne jouait pas son meilleur handball. Une fois l’incendie éteint, une fois les velléités de retour des Alémaniques annihilées, les Vaudoises ont repris la démonstration là où elles l’avaient arrêtée. Donnant vraiment l’impression de s’amuser sur le terrain, elles ont enchaîné les buts comme à l’entraînement, face à une formation complètement dépassée. Au final, l’écart comptable entre les deux formations s’est même élargi en seconde période...

Les filles d’Yverdon-Crissier ont donc pleinement réussi leurs débuts à l’échelon supérieur, même si le méticuleux Zoltan Majeri ne parvenait pas à oublier le moment de doute qu’ont connu ses protégées en début de deuxième mi-temps. «Nous devons désormais travailler pour gagner en régularité, insistait-il. Nous rencontrerons, au prochain match, une équipe de Yellow Winterthour II qui, elle, jouera pour monter. On pourra se rendre compte des disparités de niveau dans ce championnat.»

Lionel Pittet

Journal La Région Nord-Vaudois

 

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